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X suspend le compte d’un journaliste américain après la publication de documents liés à J.D. Vance, le colistier de Donald Trump

Le journaliste indépendant Ken Klippenstein a vu son compte suspendu sur le réseau social X, jeudi 26 septembre. Son article consacré au républicain J.D. Vance, colistier de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, a connu le même sort : la plate-forme empêche la publication de tout message comportant un lien pointant vers ce contenu, comme Le Monde a pu le constater, affichant cette alerte : « Ce lien a été identifié par X ou nos partenaires comme potentiellement nuisible. »
La newsletter de Ken Klippenstein contient en effet un document possiblement issu d’un piratage de l’équipe de campagne de Donald Trump, laquelle accuse des hackers iraniens d’en être à l’origine. Il contient des informations personnelles relatives au candidat à la vice-présidence, ce qui contrevient aux règles du réseau social, comme le souligne X dans un message d’explication lapidaire. Certains médias, comme Politico, le New York Times ou le Washington Post, ont également reçu ces documents mais ont considéré qu’il n’y avait pas matière à publication, selon Vanity Fair.
La décision du réseau social fait néanmoins lever quelques sourcils alors que son propriétaire, le milliardaire Elon Musk, fait partie des soutiens financiers de Donald Trump et peut, en cas de réélection du candidat républicain, prétendre à un poste dans son administration. Comme le rappelle The Verge, en octobre 2020, X (alors appelé Twitter) avait annoncé publiquement qu’il ne bloquerait plus la circulation de documents hackés sur la plate-forme, alors qu’il le faisait jusqu’ici. Si la société avait souhaité revoir cette règle, c’est suite à une autre affaire politique touchant le camp politique d’en face.
Trois semaines avant l’élection présidentielle de 2020, Twitter avait en effet choisi d’empêcher le partage d’un article du tabloïd conservateur New York Post : fondé sur des documents présentés comme issus d’un ordinateur portable ayant appartenu au fils de Joe Biden, Hunter Biden, il alimentait les suspicions de trafic d’influence auquel ce dernier se serait livré. A l’époque, la plate-forme avait justifié sa décision par la crainte d’une manipulation, possiblement orchestrée par les services de renseignement russes.
A son arrivée aux manettes de X, deux ans plus tard, Elon Musk s’était indigné de cette censure favorable, à ses yeux, aux démocrates. Il avait alors invité le journaliste Matt Taibbi à se plonger dans les conversations des employés de Twitter ayant pris cette décision. L’enquête résultante, baptisée « Twitter Files » et feuilletonnée sur le réseau social, n’avait pas débouché sur des révélations spectaculaires.
Le Monde
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